La place du petit enfer est un lieu de détente situé face à la mer, rassemblant des restaurants, des commerces, des lieux de culture mais aussi des événements musicaux à l’occasion.
Le site du Petit-Enfer est emblématique de Luc sur Mer puisqu’il réunit en un seul lieu deux éléments majeurs constitutifs de son identité et de son attractivité : d’une part le littoral et d’autre part la perspective de la rue de la Mer, vers l’arrière pays et la campagne.
La place du Petit Enfer est traitée comme une pièce à ciel ouvert, à un niveau intermédiaire entre la promenade côté mer et la ville. Elle est délimitée par un bâtiment qui se déploie sur un horizon lointain.
Les limites entre l’intérieur et l’extérieur disparaissent, et la fluidité est totale entre le sol de la place et l’intérieur des commerces et des pavillons.
La rue de la Mer se prolonge jusque sur la Place par l’intermédiaire d’une rampe qui franchit la totalité du dénivelé d’une traite.
En complément, des rampes plus douces, accessibles aux personnes handicapés, se développent parallèlement à la rue du Dr Charcot, alignées entre des gradins formants des bancs.
C’est en 1866 que furent édifiés, de chaque côté de la brèche du Quilhot, les premiers bazars, les cavernes comme on les appelait alors.
En 1883 commence l’aménagement de la descente en raison de la digue construite cette année-là pour le nouveau Casino.
En 1884, de nouvelles boutiques s’installent dans la descente. C’est alors une réfection complète du lieu. En effet, chaque locataire était contraint de construire son magasin, selon un modèle identique pour tous. Le dessin de ces constructions fut conçu par M.Martin, l’instituteur de la commune. Les demandes de la part des commerçants étaient telles qu’on dut prévoir une troisième rangée de bazars et déplacer la pierre à poissons qui gênait. On y trouvait des commerces variés : articles de plage, bien sûr, mais aussi boucherie, épicerie, boulangerie, pâtisserie, salon de thé, coiffeur, etc.
En 1889 fut installée la célèbre passerelle. En effet, pour préserver l’accès à la mer pour les bateaux et voitures, la digue devait s’interrompre. Des passerelles sont alors nécessaires pour franchir ces brèches. La première fut une passerelle amovible, arquée, en fer, placée par-dessus la brèche du Quilhot.
En 1938, les anciens bazars, construits en bois et en briques sont rasés pour être remplacé par les bâtiments actuels qui ont connu des rénovations successives. Entre temps, la brèche du Quilhot avait été comblée : le temps des passerelles était terminé.
Au lendemain de la libération de Luc sur mer, les bâtiments de la descente du Quilhot sont encore debout.
Comme l’établissement thermal, les boutiques de la descente du Quilhot avaient été construites juste avant la guerre. Considérées comme modernes au moment de leur édification, elles l’étaient beaucoup moins quelques années plus tard, au lendemain de la guerre. Elles furent néanmoins conservées et rhabillées en 1990, lors d’une réfection de l’ensemble de la place du Petit Enfer.
Sources : Luc sur Mer, au fil du temps.
(Réédition par Jacqueline Rideller†, Émile Quiquemelle† et Pascal Lamy, à l’initiative de la Municipalité de Luc-sur-Mer)