Ancienne voie ferrée reliant Caen à la mer, le Vallon de la Capricieuse de Luc-sur-Mer vous propose aujourd’hui un itinéraire de 2,5 km de voie verte accessible à pied ou à vélo.
Fin 2020, pour partie à la place de l’ancienne voie ferrée, la voie verte départementale est aménagée. Les vélos remplacent le rail. Le déplacement et la mobilité dans le site sont facilités par le revêtement d’une bande roulante entre la Délivrande et la mer. Le fléchage de l’itinéraire est mis en évidence, pour inscrire le parcours dans le bassin de vie de la Côte de Nacre.
Pour les sportifs, un parcours santé constitué d’agrès est présent sur l’ensemble du parcours.
Il y a sept siècles, le cours d’eau s’appelait « le ruyssel de la Fontenne ». Devenu par la suite « La cuve de Douvres », puis « la Douvette » (la petite douve), il est plus récemment renommé « la Capricieuse ».
Ce ruisseau intermittent peut présenter un lit asséché, ou au contraire, inonder les terrains environnants. A ce titre-là, il mérite bien son surnom de capricieuse.
Un rôle important lui a été confié dans l’installation des populations. Les tribus gauloises s’en servant auparavant pour marquer leurs frontières. A Luc-sur-Mer, c’est la tribu des Viducasses qui occupe le territoire. La Capricieuse était alors la limite entre les Viducasses et les Bajocasses.
Un parallèle est d’ailleurs possible avec le mot « Ivrande » qui provient du Gaulois « Equoranda » et qui signifie « cours d’eau », « limite », « douve ». Yvrandes, près de Tinchebray, pourrait d’ailleurs constituer l’extrémité Sud de cette même frontière.
Au XIX ème siècle, il existe des « routoirs » aux abords de la Capriceuse. Ce sont des bacs, alimentés par le cours d’eau, dans lesquels chanvre et lin sont mis à rouir, c’est-à-dire à tremper pendant dix ou quinze jours. Une part des prairies est consacrée à l’élevage, surtout aux abords du cours d’eau, dans les milieux humides.
Dans les milieux humides, l’eau est le facteur déterminant, tant pour le fonctionnement de ces zones naturelles que pour la vie animale et végétale. Submersion des terres, salinité de l’eau, composition en matières nutritives, … ; toutes ces fluctuations sont à l’origine de la formation de sols particuliers ainsi que d’une végétation et d’une faune spécifique.
Dans les petites buttes, en plus des cheminements, la topographie est utilisée pour créer un amphithéâtre vert. Histoire comptée, lieu de pause pour les groupes scolaires, les groupes associatifs, les pèlerins se rendant à la basilique, … le théâtre de verdure offre un nouvel espace nature à Luc-sur-Mer. Depuis le cheminement « bis » en haut des Petites Buttes, un panorama sur la basilique, dans le lointain, s’ouvre au regard.
Un versant du vallon comprend un ancien front de taille. C’est-à-dire une carrière d’extraction de pierres qui ont été la source des matériaux de construction de nombreux édifices dans le territoire (moellons calcaire). Cet ancien front de taille a été classé à l’inventaire du patrimoine géologique national : Mégarides bathoniennes de la carrière des Vaux. Le site est représentatif du phénomène de sédimentation de plate-forme. Les mégarides présentent la résultante des paléo-courants marins qui portait vers le Sud.